jeudi 7 avril 2016

Le djihad, pour dominer le monde

Messieurs et Mesdames les bien-pensants, je suis désolé de vous contredire: l'islam n'est pas une religion de paix, d'amour et de tolérance, l'islam est une secte dédiée à la guerre (djihad civilisationnel), à la haine et au totalitarisme. 

I L'obligation du djihad pour tous les musulmans 

"La guerre sainte est une partie intégrante de l'islam". 
Dans une vidéo sortie peu après les attentats de Bruxelles, l' État islamique avait rappelé à tous les musulmans leur impératif devoir de djihad: 

"Chaque musulman qui est bien conscient de l'histoire de l'islam sait que la guerre sainte contre les infidèles est une partie intégrante [indéfectible] de l'islam". 

Ce qui veut dire que chaque musulman doit se comporter en moudjahid (traduit en français par le mot "djihadiste") et prendre les armes contre les kouffar (mécréants) . L'État islamique ne fait que reprendre ce qui a été la position des plus grands savants et philosophes de l'islam, que ce soit ibn Hicham, al-Qurtubi, Tabari, Ibn al-Qayyim (surnommé "le savant du coeur"), ibn Ishaq, Bukhari, ibn Kathir et tous les autres grands ulémas (savants de l'islam) sans exception [1] .

L'imam ibn Hajar a écrit entre autres un recueil de hadiths se rapportant spécifiquement à la jurisprudence islamique [le fiqh]. Dans ce livre intitulé "Boulough al-Maram min Adillat al-Ahkam" ("Accomplissement de l'Objectif Selon les Preuves des Ordonnances"), il aborde lui aussi l'obligation du djihad pour tous les musulmans: 

"Le djihad est obligatoire pour chaque croyant en tous les temps, tant qu’il mène une vie islamique. [...] La guerre sainte islamique est le plus sérieux combat pour propager l’islam". 

Dans les notes qu'il a placées à la fin du même livre, il réaffirme l'obligation qu'ont tous les musulmans de faire le djihad: 

"Le djihad est applicable en tous temps, quelquefois physiquement, quelquefois en dépensant de l’argent et quelquefois par le verbe. L’homme qui n’exerce aucun [de ces djihads] est considéré comme hypocrite. On doit participer physiquement au djihad armé si on en a la chance. Autrement, on doit au moins lui témoigner une sincère intention. Celui qui ne lui accorde pas la moindre intention et ne cherche pas à y participer, est hypocrite". 

Ce qui équivaut à une condamnation au feu éternel, comme l'affirme le verset 145 de la sourate 4: 

"Les hypocrites seront, certes, au plus bas fond du Feu, et tu ne leur trouveras jamais de secoureur". 

Le savant Ahmad ibn Naqib al Misri affirme dans "Reliance du Voyageur: Un manuel classique de la Loi Sacrée islamique": 

"Le djihad signifie la guerre contre les non-musulmans, et il est étymologiquement dérivé du mot mujahada, qui signifie la guerre pour établir la religion". 

Ce qui constitue un démenti formel à l'allégation des apologistes de l'islam qui nous serinent que le mot djihad se traduit en français par "effort". A moins qu'ils ne veulent parler de l'effort dans le maniement du Sseif, le sabre islamique? 

De même, Avicenne écrit dans "Kitab al-Sifa" livre 10 chapitre 5: 

"Le djihad est classé parmi les actes les plus bénéfiques, non seulement pour l'âme, mais pour les avantages qu'il procure, par les biens que tu as soustrait à tes ennemis". 

Confirmation que le djihad est synonyme de guerre contre les mécréants, et qu'outre les récompenses futures au paradis d'Allah, le djihadiste en récolte les fruits terrestres par le butin. 

Il ajoute, parlant des mécréants:

"Leurs propriétés et leurs femmes doivent être déclarées comme butin". 

L’imam Muhammad ibn Ahmad al Sarakhsi (surnommé "le soleil des imams") déclare quant à lui dans "Fathul Qadir " volume 5 page 191: 

"Le djihad est un commandement d'Allah, il est obligatoire. Toute personne qui nie le djihad est un mécréant et un peuple qui doute de l'obligation du djihad est un peuple égaré". 
C'est pour cette raison qu'on parle de "djihad fi sabil Allah" ("guerre sainte dans le sentier d'Allah" ou "pour la cause d'Allah"). Parmi les 164 versets qui traitent du sujet, la terminologie "djihad fi sabil Allah" est employée 26 fois, le mot "qital" utilisé dans le contexte de "combat pour la cause d'Allah " apparaît 79 fois. 

On pourrait continuer longtemps à citer les grands philosophes musulmans. Ils en arrivent tous aux mêmes conclusions: 
- Le djihad est le chemin le plus court pour aller au paradis d'Allah. 
- Aucune action n’équivaut à l'acte de djihad. 
- Le djihad est un devoir qui s'impose à tous les musulmans, il doit contribuer à asseoir la domination finale de l'islam, par tous les moyens. 

Preuve qu'il ne faut pas croire les discours mensongers des musulmans "modérés" et de leurs apologistes qui tentent d'expliquer en termes spirituels la "religion d'amour et de paix". Ils ne font que tromper délibérément leur auditoire sur ce qu'est vraiment ce dogme et sur sa finalité, à savoir une guerre permanente contre les mécréants, jusqu'à la soumission de toute l'humanité. Les récits de la vie de Mahomet portent d'ailleurs le nom significatif de "maghazi" (récits de guerre) qu'on retrouve dans le titre du plus important des ouvrages écrit par l'historien al-Waqidi: Kitab al-Maghazi

S'il fallait d'autres preuves que le djihad est avant tout une guerre de conquête et d'expansion pour imposer l'islam à toute l'humanité, on peut mentionner le tafsir (l'exégèse) du verset 5:35. À première vue, le verset en lui-même peut paraître anodin, il ne s'agit que de "lutter" pour la cause d'Allah, et, après tout, on peut lutter de manière pacifique, avec les paroles et avec les idées. Les apologistes de l'islam disent aussi "avec le coeur". Voici le verset: 

"Ô les croyants! Craignez Allah, cherchez le moyen de vous rapprocher de lui et luttez pour sa cause. Peut-être serez-vous de ceux qui réussissent!

Seulement, si l'islam éprouvait du pacifisme ou de la compassion envers d'autres humains que les musulmans, cela se saurait. Mahomet n'avait de clémence que pour les soumis à Allah. Ce que les grands ulémas savaient parfaitement, c'est pourquoi ils sont tous arrivés à la même conclusion qu'ibn Kathir dans l'interprétation de ce verset: 

"Et luttez pour sa cause, peut-être serez-vous de ceux qui réussissent signifie: Allah ordonne de combattre pour sa cause les incrédules, les polythéistes et ceux qui se sont détournés de la voie droite, en promettant à ses serviteurs qui exécutent ses ordres la réussite et le bonheur permanent dans la vie future [...]". 

Nota: "ceux qui se sont écartés de la voie droite" sont les juifs et les chrétiens.

Le corollaire de cette obligation de djihad est que le moudjahid qui meurt au combat "fi sabil Allah" accède directement au paradis d'Allah. Ibn al-Qayyim écrit à ce propos dans "Zad al-Maad": 

"Le martyr tombé au cours d'une bataille n'a pas besoin qu'on lui fasse la salat Janaza (la prière funéraire) car le messager d'Allah n'a pas fait cette prière pour les martyrs tombés à Ouhoud" (bataille perdue par Mahomet et ses partisans, contre les Mecquois, revanche de la bataille de Badr). 

Sans inclure les versets qui traitent des récompenses promises aux djihadistes, des mentions génériques de "victoire" et des avertissements de Mahomet contre ceux qui sont réticents au djihad, on retrouve ce mot djihad - ou ses occurrences et expressions équivalentes comme "lutte dans le sentier d'Allah", verset 19 de la sourate 9 ou comme "Partez en expédition par détachements ou en masse", verset 71 de la sourate 4 - dans 164 versets du coran. Rien que dans la sourate 9, on retrouve vingt-quatre fois ce mot ou ses équivalents ("Élancez-vous dans le sentier d'Allah"). Ces versets parlent explicitement et très directement d'expéditions militaires, de combat, de razzias, de pillages, de captifs et captives de guerre et de butin. Ils font directement référence à l'obligation de "lutter dans le chemin d'Allah". Le djihad est aussi sanctifié, il ouvre en grand les portes du paradis d'Allah aux combattants de l'islam, "à la première goutte de sang versé". Il est à la fois un devoir et une occasion de gagner les faveurs d'Allah, également un moyen de s'enrichir, à l'exemple de Mahomet et de ses compagnons qui se sont enrichis avec les ghazawat (razzias). D'ailleurs, toute une sourate détaille la manière de s'octroyer le butin par la saisie des biens des non-musulmans qui n'acceptent pas la soumission à l'islam: terres, bétail, objets de valeur et denrées de toutes sortes, mais aussi femmes et jeunes filles, la plupart du temps violées, puis vendues par la suite aux marchés aux esclaves. La sourate est très logiquement dénommée "le Butin". Outre que le djihad permet l'accès direct au paradis d'Allah, le thème de la récompense terrestre par le butin est abordé à plusieurs reprises dans d'autres versets, par exemple les versets 26 et 27 de la sourate "Les Coalisés": 

"Et Il a fait descendre de leurs forteresses ceux des gens du Livre qui les avaient soutenus [les coalisés], et Il a jeté l'effroi dans leurs coeurs; un groupe d'entre eux vous tuiez, et un groupe vous faisiez prisonniers. Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée". 

Le djihad s'impose à tous les musulmans et il ouvre les portes du paradis d'Allah. Le moudjahid - djihadiste - est sanctifié, il est au-dessus des autres croyants et a une place particulière dans le paradis d'Allah: 

"Et qu'avez-vous à ne pas dépenser dans le chemin d'Allah, alors que c'est à Allah que revient l'héritage des cieux et de la terre? On ne peut comparer cependant celui d'entre vous qui a donné ses biens et combattu avant la conquête... ces derniers sont plus hauts en hiérarchie que ceux qui ont dépensé et ont combattu après. Or, à chacun, Allah a promis la plus belle récompense, et Allah est Grand-Connaisseur de ce que vous faites" (sourate Le Fer, verset 10). 

Seuls sont dispensés de djihad les impotents et les infirmes, comme le précise ce verset: 

"Nul grief n'est à faire à l'aveugle, ni au boiteux ni au malade" (sourate La Victoire Éclatante, verset 17). 

II Différents types de djihad 

Il y a deux types de djihad contre les mécréants: le djihad offensif et le djihad défensif. 

a) Le jihad offensif 
Ou djihad militaire, ou encore djihad de propagation. Les musulmans lancent une offensive dans le but de propager l'islam. Si cette attaque est contre des mécréants qui n'ont pas encore reçu le message de l'islam, les musulmans doivent les appeler à l'islam avant de commencer l'attaque. Pour l'islam, les chrétiens et les juifs ont reçu le message de l'islam, il suffit donc simplement de le leur rappeler. 

Pour chrétiens et juifs, s'ils rejettent la voie qui leur est proposée (la conversion), ils devront se soumettre aux musulmans et accepter le statut de dhimmitude en s'humiliant et payer la djizya et le kharaj. Refuser de se soumettre au paiement de ces impôts équivaut à un acte de déclaration de guerre de leur part [2]. On peut en déduire que le musulman ne déclare jamais la guerre! On vous le disait bien: "islam, religion de paix"! 

Pour les adeptes de religions non monothéistes et ceux qui n'ont pas de religion, le fait de rejeter cet appel signifie leur condamnation à mort. 

Selon le grand théologien Ibn Taymiyya (qui avait parmi ses disciples les imams ibn Kathir et ibn Qayyam), le djihad offensif est "Fardh kifayah", c'est-à-dire une ordonnance obligatoire délivrée par Allah qui s'impose à toute la Oumma islamyya, à la communauté musulmane dans son ensemble: 

"Le djihad est obligatoire dans deux cas: d'abord quand il est effectué sur notre propre initiative et ensuite quand il est lancé comme une défense. Dans le premier cas, si nous prenons l'initiative, le djihad est de type Fard kifayah, c'est-à-dire un devoir tel que s'il est accompli par un nombre suffisant des musulmans, les autres manqueront à cet engagement et la récompense est à ceux qui l'auront accompli [...] Allah n'a permis à personne d'abandonner le djihad [...] Allah a distingué deux catégories de musulmans: la catégorie de ceux qui ont participé au djihad et la catégorie de ceux qui voulaient rentrer chez eux et ne pas participer au djihad". 

Cette ordonnance qui s'impose à la communauté - à la Oumma - ne sera considérée accomplie que lorsque l'ensemble de l'humanité aura été soumise à l'islam, soit par la conversion, soit pour les juifs et les chrétiens qui refusent l'islam, par l'acceptation du contrat de dhimmitude (état d'esclavage). Le terme "contrat" peut faire penser à une convention entre deux parties, mais dans le cas présent, l'accord n'engage que le non-musulman, juif ou chrétien, obligé de se soumettre s'il ne veut pas être mis à mort. 

Donc l'unique condition pour laquelle les musulmans stoppent la guerre sainte est la soumission de toute l'humanité. Un groupe de musulmans peut s'acquitter seul de cette obligation, l'obligation est ainsi levée pour tous les autres. Mais si aucun musulman ne fait rien dans ce sens, l'ensemble de la Oumma sera considérée comme pécheresse et son accès au paradis d'Allah compromis. 

Un recueil de fatwas édité au Pakistan et intitulé "Fatawa Shami" donne des précisions sur les modalités: 

"On exige du chef des musulmans qu’il expédie l'armée régulièrement une fois ou deux fois par an vers les pays des mécréants. C'est également le devoir de tous les musulmans d’aider l’imam dans cette noble cause. Si l'imam n'envoie pas d’armée, alors il sera considéré comme pécheur"

On peut en déduire que si l'islam n'envoie pas ses armées, c'est juste un problème de moyens. 

L'exemple de djihad offensif vient de Mahomet. La majorité du djihad qu'il a eu à entreprendre entrait dans la catégorie du djihad offensif, du djihad de conquête. Que ce soit les ghazawat (razzias) ou les grandes batailles qu'il a eu à livrer, comme la bataille de Badr en l'an 624 ou la conquête de la Mecque en l'an 630. 

b) Le djihad défensif 
Situation dans laquelle les mécréants attaquent les musulmans, les forçant ainsi à adopter une position de défense. C'est une des obligations les plus importantes pour les musulmans. Ce djihad est considéré "Fardh ayn" (ordonnance obligatoire pour chaque musulman, à titre individuel). Là encore, les conditions d'entrer en djihad sont bien définies et détaillées: 

- Quand les mécréants attaquent un pays ou une ville appartenant aux musulmans ou prennent les commandes d'un pays musulman. 
- Quand les mécréants prennent des captifs musulmans. 
- Quand une femme musulmane est retenue par les mécréants. Lui rendre la liberté est impératif: elle pourrait être victime d'abus sexuels de la part de ses ravisseurs et c'est une image intolérable pour l'islam. Pour cette raison, sa libération devient un "Fardh kifaya", une ordonnance obligatoire pour l'ensemble de la communauté musulmane. 
- Quand le chef des musulmans ordonne d’aller au djihad. 
- Quand les mécréants et les musulmans se font face sur le champ de bataille et que la bataille a lieu. 

Le Fardh ayn exige que chaque personne, quel que soit son âge, doit entrer en djihad "au point que le fils s’élancera sans la permission de son père, l'épouse sans la permission de son mari, le débiteur sans la permission du créancier".

Le djihad devient Fardh ayn en premier pour les musulmans se trouvant dans le secteur attaqué. Si les musulmans ne sont pas en nombre suffisant ou s'ils n'accomplissent pas ce djihad, alors il est obligatoire pour tous les musulmans des villes ou des campagnes proches. S’ils ne sont toujours pas en nombre suffisant, alors il sera Fardh ayn aux proches pays jusqu'à ce que le Fardh s'étende à l'ensemble de la communauté. 

A propos du djihad défensif, l’imam ibn Taymiyya écrit: 

"Le djihad défensif signifie combattre pour défendre notre religion et notre honneur, c'est l'obligation la plus importante. Il n'y a aucune obligation considérée plus nécessaire d’être appliquée que le combat contre un ennemi qui a attaqué pour corrompre notre monde et notre au-delà. Il n'y a aucune condition pour ce djihad, même pas la nécessité d’un voyage ou des problèmes de santé. Chaque musulman doit affronter l'ennemi selon ces capacités". 

Comme on peut le constater, on est loin de la vision du djihad qu'on essaie de nous faire avaler: une sorte de "djihad soft" qui consisterait d'abord en "un effort intérieur" ou un "combat afin de s'améliorer ou d'améliorer la société" ou autres impostures de type "djihad du coeur et de l'âme, djihad de la langue et djihad de la main". Même si ces concepts existent, le djihad est avant tout un djihad de conquête et de guerre d'expansion. On en trouve de multiples preuves dans le coran, des preuves irréfutables, ainsi que dans toute la littérature islamique. Seuls les moyens manquent actuellement aux musulmans pour mettre en oeuvre ce combat de manière collective, ils se contentent donc d'activer de temps en temps quelques membres de leurs cellules dormantes. 
"Djihad contre le savoir"

III Tactique musulmane en matière de djihad civilisationnel (guerre civilisationnelle) 

Les exemples historiques nous renseignent assez sur le sujet: la taqyya (mensonge utile) a été utilisée dès le début des conquêtes de l'après-Mahomet, principalement pour diviser l'ennemi ou pour le tromper sur les réelles intentions des musulmans. Cette arme idéologique a été utilisée aussi bien contre les mécréants que contre les dissidents qualifiés de "sectes égarées" par les musulmans orthodoxes. 

La tactique favorite des musulmans est ce que Daniel Pipes a défini comme "tactique de triangulation trompeuse" qui consiste à convaincre l'ennemi que le djihad n'est pas dirigé contre lui mais contre un autre ennemi. L'autre tactique favorite des musulmans est de tout nier en bloc: il n'y a pas de djihad du tout, l'islam appelle au pacifisme et non à la guerre. Tactique qui fonctionne parfaitement avec les naïfs Occidentaux.

Ces tactiques sont encore utilisées aujourd'hui. Pourtant, tous les apologistes de l'islam, qu'ils soient musulmans ou non, nous disent la même chose: "Il n'y a pas djihad contre l'Occident" comme auparavant ils nous avaient dit que "le djihad est juste un effort intérieur" et que "l'islam est religion de paix". 

Tous les faits les contredisent: partout dans le monde, les peuples qui sont tombés dans ces pièges sont aujourd'hui soumis à l'islam, c'est-à-dire qu'ils ont été forcés à la conversion ou sont devenus des citoyens de seconde zone dans leur pays, comme par exemple les coptes égyptiens ou les yézidis irakiens et toutes les autres communautés chrétiennes du monde islamique. 

IV Le djihad dans le coran

Le djihad est un des sujets centraux du coran. Il y a consensus des ulémas pour admettre qu’aucune autre action n’a été particulièrement détaillée comme le djihad. Le sujet est traité dans de nombreuses sourates et des sourates entières expliquent les principes régissant le djihad, ses "vertus" et ses "bienfaits" ainsi que les récompenses accordées au moudjahid. Plusieurs versets avertissent ceux qui refusent le djihad, les menaçant du feu éternel. Les sourates "Le Butin", "La Vache", "Les Femmes", "La Table Servie" sont parmi les plus longues du coran, ce sont principalement celles qui traitent du sujet. 
C'est dans la sourate "Le Désaveu", dénommée aussi "Le Repentir") qu'on trouve les versets du sabre (ayat as-Sseif):
  • "Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs là où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. Si ensuite ils se repentent, accomplissent la Salat [la prière] et acquittent la Zalat, alors laissez-leur la voie libre, car Allah est Pardonneur et Miséricordieux" (verset 9:5).
  • "Ô Prophète, lutte contre les mécréants et les hypocrites, et sois rude avec eux; l'Enfer sera leur refuge, et quelle mauvaise destination!" (verset 9:73). 
Dans la sourate "Le Combat" (dénommée aussi "Mouhammad"), on trouve les versets non équivoques "Frappez-les au cou" (47:4) et "Ne faiblissez-pas, n'appelez pas à la paix alors que vous êtes les supérieurs" (47:35), ce dernier ayant été traduit de manière particulièrement malhonnête (taqyya oblige) par Mohammed Hamidullah en "Ne faiblissez donc pas, mais appelez à la paix, alors que vous avez le dessus" dans son livre "L'initiation à l'islam", en totale contradiction avec sa propre traduction du coran. 

Dans la sourate "Le Butin", le verset 8 constitue un des nombreux appels au djihad. La fin de ce verset est une des formules les plus répétées par les musulmans, formule qui est récitée notamment lors des cérémonies funéraires ("À Allah nous appartenons et à lui nous retournerons"). On a attribué à cette formule le nom d'"istijra". Le verset complet: 

"Ô vous qui croyez! Répondez à Allah et au messager lorsqu'il vous appelle à ce qui vous donne la (vraie) vie, et sachez qu'Allah s'interpose entre l'homme et son coeur, et que c'est vers lui que vous serez rassemblés". 

On ne peut évidemment pas citer tous les versets qui appellent au djihad, en voici quelques-uns:
  • "Donc, si tu les maîtrises à la guerre, inflige-leur un châtiment exemplaire de telle sorte que ceux qui sont derrière eux soient effarouchés. Afin qu'ils se souviennent" (sourate Le Butin, verset 57). 
  • "Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes. Allah n'aime pas les transgresseurs!" (sourate La Vache, verset 190). 
  • "Le combat vous a été prescrit alors qu'il vous est désagréable. Or, il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose alors qu'elle vous est un bien. Et il se peut que vous aimiez une chose alors qu'elle vous est mauvaise. C'est Allah qui sait, alors que vous ne savez pas" (sourate La Vache, verset 216) . 
  • "Et luttez pour Allah avec tout l'effort qu'Il mérite. C'est Lui qui vous a élus; et Il ne vous a imposé aucune gêne dans la religion, celle de votre père Abraham, lequel vous a déjà nommés "musulmans" avant (ce Livre) et dans ce (Livre), afin que le Messager soit témoin contre vous, et que vous soyez vous-mêmes témoins contre les gens" (sourate Le Pèlerinage, verset 78). 
  • "Ô vous qui croyez! Combattez ceux des mécréants qui sont près de vous ; et qu'ils trouvent de la dureté en vous. Et sachez qu'Allah est avec les pieux" ( sourate Le Désaveu, verset 123). 
  • "Certes, Allah a acheté des croyants, leurs personnes et leurs biens en échange du paradis. Ils combattent dans le sentier d'Allah : ils tuent, et ils se font tuer. C'est une promesse authentique qu'Il a prise sur Lui-même dans la thora, l'évangile et le coran. Et qui est plus fidèle qu'Allah à son engagement? Réjouissez-vous donc de l'échange que vous avez fait : Et c'est là le très grand succès" ( sourate Le Désaveu, verset 111). 
  • "Qu'ils combattent donc dans le sentier d'Allah, ceux qui troquent la vie présente contre la vie future. Et quiconque combat dans le sentier d'Allah, tué ou vainqueur, Nous lui donnerons bientôt une énorme récompense" (sourate Les Femmes, verset 74). 
  • "Et qu'avez-vous à ne pas combattre dans le sentier d'Allah, et pour la cause des faibles : hommes, femmes et enfants qui disent: Seigneur! Fais-nous sortir de cette cité dont les gens sont injustes, et assigne-nous de ta part un allié, et assigne-nous de ta part un secoureur"(sourate Les Femmes, verset 75). 
  • "Les croyants combattent dans le sentier d'Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans le sentier du Tagut. Eh bien, combattez les alliés de Diable, car la ruse du Diable est, certes, faible" (sourate Les Femmes, verset 76). 
  • "Combats donc dans le sentier d'Allah, tu n'es responsable que de toi-même, et incite les croyants (au combat) Allah arrêtera certes la violence des mécréants. Allah est plus redoutable en force et plus sévère en punition" (sourate Les Femmes, verset 84). 
  • "Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d'Allah. Ceux-là sont les véridiques" (sourate Les Appartements, verset 15). 
  • "La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que soient coupées leur main et leur jambe opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays.Ce sera pour eux l'ignominie ici-bas; et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment" (La Table Servie, verset 33). [3] 
  • "Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus d'association, et que la religion soit entièrement à Allah" (sourate Le Butin, verset 39). 
Une remarque: les exhortations à la guerre sainte datent pour la plupart de l'après-Hégire, (période dite "médinoise", après l'an 622). Ces injonctions d'Allah abrogent ainsi les quelques versets un peu moins guerriers de la période dite "mecquoise", l'avant-Hégire. 

V Le djihad dans les hadiths (la tradition)

Extraits: 

a) Les récompenses du moudjihidoctroyées en plus des plaisirs charnels procurés par les 72 houries et les éphèbes éternellement jeunes:

"Le moudjahid a certes auprès d'Allah six [sic! Il y en a sept!] récompenses: 
- il lui sera pardonné dès que coulent les première gouttes de son sang; 
- il verra sa place au paradis d'Allah; 
- il portera la parure de la foi; 
- les souffrances du tombeau lui seront épargnées; 
- il sera à l'abri de la grande épouvante le jour de la Résurrection; 
- on posera sur sa tête le diadème de la dignité où chaque rubis est préférable à la vie ici bas et tout ce qu'elle contient. 
- il intercédera pour 70 personne de sa famille" (Musnad Ahmad). 

b) Accès au paradis compromis
"Selon Abou Houreira, le prophète a fait le djihad et l'a ordonné, il a dit: Quiconque meurt sans faire le djihad ni y penser, mourra en hypocrite" (Sahih Muslim). 

c) Aucune action ne peut concurrencer le djihad:
"Selon Abou Houreira, un homme vint voir le messager d’Allah et lui dit: «Montre-moi une oeuvre qui équivaut le djihad (en récompense)» Le messager d’Allah lui dit: «Je n’en trouve pas de pareil.» Puis il lui demanda: «Dès que le moudjahid part pour le djihad, peux-tu entrer dans ta mosquée et faire la prière sans interruption et jeûner sans jamais rompre ton jeûne?» L'homme s’exclama: «Qui pourrait endurer cela»?" (Sahih Bukhari, Kitab al Djihad "Livre du Djihad"). 

d) Le djihad est plus important que les cinq piliers de l'islam
"Abou Houreira a dit: J’ai entendu le prophète dire: J’aimerais être tué dans le combat puis être rappelé à la vie et être tué encore puis encore être appelé à la vie et encore être tué (dans le combat fi sabillilah)" (Sahih Bukhari, Kitab al Djihad). 

e) Heureux le martyr qui demande à mourir une deuxième fois
"Anas ben Malik a dit : J’ai entendu le prophète dire: Aucun serviteur qui a fait du bien, puis est mort et est entré au paradis ne demandera à retourner sur terre comme s'il possédait toute la terre sauf le martyr parce qu’il connait la récompense du martyr, il serait heureux de revenir sur terre et de mourir une deuxième fois" (Sahih Bukhari). 

f) Pas de répit avant l'islamisation de toute l'humanité
"L’envoyé d'Allah a dit: J’ai reçu l’ordre de combattre les mécréants jusqu’à ce qu’ils témoignent qu’il n’y a d’autre divinité qu'Allah et que Mahomet est l’envoyé d'Allah. S’ils l'attestent, leur sang et leurs biens seront préservés à moins qu’ils ne soient coupables, et Allah réglera leur compte" (Sahih rapporté par Bukhari et par Muslim). 

VI Mythe du djihad spirituel 

Parmi les dizaines de grands exégètes du coran, seuls trois d'entre eux disent que le djihad est purement spirituel. Il s'agit de Moheïddine ibn Arabi, Ahmad bin Umar Najmuddin Kubra et abu Mohammed Ruzbehan-i Bakli, trois ulémas soufis qui, d'une part, étaient influencés par le monachisme chrétien des "Pères du désert" (donc relativement loin de l'islam orthodoxe) et, d'autre part, étaient tous trois pratiquement inconnus des musulmans eux-même avant les recherches faites par les orientalistes du XIXème siècle . 

Tous les autres ulémas sont d'accord pour dire et écrire que le djihad est avant tout militaire et guerrier. Tous affirment également que le djihad doit durer jusqu'à ce que l'ensemble de l'humanité ait été asservie à l'islam, ce qui est en accord avec les versets 2:193 et 8:39: 

"Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'association et que la religion soit entièrement à Allah seul". 

La position de ces savants est très claire: ils définissent le djihad comme une guerre sainte, une guerre légitime à mener contre tous ceux qui refusent de se soumettre à l’islam, et cette guerre est toujours d’actualité. C'est ce que tous les imams enseignent dans toutes les écoles coraniques, en Orient comme en Occident. 

Seuls les "idiots utiles", principalement politicards et journaleux, semblent (ou feignent de?) l'ignorer. 
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Lire aussi:



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[1] C'est pour cette raison que l'Université islamique al Azhar du Caire, la plus haute autorité du monde musulman et principale institution religieuse de l'islam sunnite, refuse de dénoncer l'État islamique comme "non-islamique". Le docteur Ahmed al-Tayeb, l'imam et Grand Cheikh d'al Azhar (et donc avant tout l'autorité suprême pour toutes les affaires islamiques) a de nouveau expliqué pourquoi al-Azhar ne peut pas faire une déclaration officielle dénonçant l'État islamique comme étant dans la mécréance:

" Al Azhar ne peut pas accuser tout [musulman] d'être un mécréant aussi longtemps qu'il croit en Allah et au Jour dernier, même s'il commet toutes les atrocités" , ajoutant: "Je ne peux pas dénoncer l'État islamique comme non islamique, mais je peux dire qu'ils causent la corruption sur la terre. L'État islamique est d'avis que les [musulmans] qui commettent de grands péchés sont des mécréants et peuvent être tués. Ainsi, si je les dénonce comme non-islamique, je tombe dans le même [piège], je deviens mécréant". 

Le porte-parole d'al Azhar, le docteur Abbas Shouman, est du même avis mais s'en tire par une pirouette mensongère: 
"En tant qu'entité officielle, Al Azhar n'a jamais dans toute son histoire proclamé une personne ou une organisation non-islamique [...] par conséquent, Al Azhar ne jugera pas l'État islamique ou son islam comme non islamiques".

Nota: son affirmation "jamais dans son histoire" est fausse, puisque al-Azhar a, dans des fatwas, dénoncé des dissidents islamiques comme non musulmans.

Un autre grand imam d'al Azhar s'est prononcé sur ce sujet, Cheikh Muhammad Abdullah Nasr. Il a déclaré: 
"[Al Azhar] ne peut pas condamner l'Etat islamique comme étant non-islamique. L'État islamique est un sous-produit des programmes d'Al Azhar. Alors, Al Azhar peut-elle se dénoncer comme non-islamique? Al Azhar dit qu'il doit y avoir un califat et que c'est une obligation pour l'ensemble de la Oumma de chercher à l'établir. Al Azhar enseigne la loi qui demande de tuer l'apostat. Al Azhar est hostile envers les minorités religieuses et enseigne des choses comme l'interdiction de construire des églises [en terre musulmane], etc. Al Azhar soutient l'instauration de la jizya [impôt de capitation que doivent acquitter les chrétiens et les juifs sous domination islamique]. Al Azhar enseigne aux gens la lapidation. Alors, Al Azhar peut-elle se dénoncer comme non-islamique?

[2] À propos du sort réservé aux ennemis de l'islam, lire Sami Aldeeb: interdire l’islam jusqu’à sa réforme, ou l’encadrer strictement.

[3] Extraits du - très long - "tafsir" (exégèse) de ce verset fait pas ibn Kathir, à propos des châtiments à infliger "à ceux qui font la guerre contre Allah":

"Pour ceux qui font la guerre contre Allah et contre son prophète, Allah montre leur sort et leur rétribution[...]. al-Hassan al-Bari et Ikrima ont dit que le verset précité fut révélé à propos des polythéistes. Mais la sanction qui y est mentionnée s’applique aussi au musulman s’il commet un crime ou jette la discorde ou lutte contre Allah et contre son prophète qu’à la fin il rejoint les polythéistes pour être un des leurs. [...]. Allah a laissé le choix à son messager: les tuer ou leur couper une main et un pied en sens inverse (par exemple une main droite et un pied gauche ou vice-versa). 
Dans une autre version, Anas ajouta: «Je vis un homme d’entre eux mâcher le sable sous l’effet de la soif jusqu’à mourir. Et à cette occasion ce verset fut révélé: «Ceux qui sont en lutte ouverte contre Allah et son Prophète....» 
D’autres versions ont été racontées qui donnent tous le même sens. Mais on peut en déduire que le prophète - qu’Allah le bénisse et le salue- avait tué des hommes d'entre eux, les a crucifiés et leur a crevés les yeux. [...] 
Les ulémas ont tiré argument du verset que la lutte contre ces agresseurs peut avoir lieu dans les endroits habités comme sur les routes. [...] 
Au sujet de la mise à mort, ou la crucifixion, ou la coupure des mains et pieds ou du bannissement, ibn Abbas a dit: «Celui qui porte les armes contre les musulmans ou effraye les voyageurs et qu’on réussit à l’appréhender, l’imam aura le choix de lui appliquer la peine qu’il juge convenable». [...] Et toujours d’après ibn Abbas, il a dit au sujet des détrousseurs de la route: 
- S’ils tuent et volent l'argent: ils seront tués et crucifiés. S’ils tuent sans voler, ils seront tués sans crucifixion. S’ils volent l’argent sans tuer: on leur coupera les mains et pieds en sens inverse. S’ils effrayent les passagers sans voler: on les bannira. Quant à la crucifixion les opinions sont controversées: Le coupable sera-t-il crucifié vivant et laissé jusqu’à ce qu’il meure de faim et de soif? Ou on le tuera à l’aide d’une lance ou d’une arme similaire? Ou bien on le tuera et on le crucifiera après afin qu’il servira comme une leçon aux autres?



Toute la "philosophie" et tout l'humanisme de l'islam, résumés par ibn Kathir. 

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