dimanche 30 janvier 2011

Handball

Bravo aux handballeurs français, champions du monde 2011. Un 4ème titre qui n'est pas que sportif et qui s'est construit sur des valeurs qu'on avait tendance à oublier ces derniers temps. Des potentialités individuelles énormes, mais mises au service du groupe; des valeurs morales à donner en exemple dans toutes les écoles de sport; des joueurs talentueux qui ne se prennent pas pour le centre du monde; une équipe où règne une solidarité sans failles; des sportifs qui se respectent, respectent leurs adversaires, les arbitres et le public; un entraîneur modeste qui inculque à ses hommes le sens de l'abnégation et de l'humilité.

Toute ces valeurs qui nous éloignent de plus en plus de cet autre « sport ». Le sport des millionnaires qu'on est allé recruter parmi les pires racailles; celui des arriérés mentaux aux égos démesurés autant que le compte en banque, incapables de mettre leurs ambitions personnelles de côté pour le bien de l'équipe; celui de ces semblants d'humains dont le langage est plus que limité, qui sont incapables d'aligner une phrase correcte et dont les paroles sont émaillées de barbarismes de banlieue; celui qui a fait du geste d'anti-jeu et de la simulation des valeurs positives; ce sport qui fait que chaque décision de l'arbitre se traduise par des vociférations; ce sport qui accepte qu'un entraîneur refuse la main tendue de son adversaire du jour. Etc, etc ...

Un énorme merci au handball français et à ses dignes représentants: ne serait-ce que pour avoir redonné au sport le sens moral qu'il n'aurait jamais dû perdre.

Tunisie et Egypte: comparer l'incomparable


Les médias sont unanimes: ce qui se passe en Egypte est comparable avec la révolution tunisienne. Or, rien n'est plus faux et les journalistes qui nous disent cela se fourrent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude. A moins qu'ils ne participent à une volonté sournoise de tout mettre dans le même sac et de comparer l'incomparable. Ce qui serait infiniment plus grave. Alors que les 2 révoltes n'ont en commun que le ras-le-bol d'un même système, qui gangrène quasiment toute l'Afrique, pour ne parler que de ce continent. En voici les principales raisons.

D'abord, les slogans. Ils sont politiques et uniquement politiques en Tunisie. Alors qu'en Egypte, les slogans les plus répétés sont les « allahou akbar ».

Ensuite, les symboles. Où l'on voit d'un côté des hommes et des femmes tunisiens responsables, engagés, modernes et instruits, réclamer la démocratie et la liberté. Et de l'autre, en Egypte, une société masculine, machiste où l'homme seul a droit de descendre dans la rue. Où les quelques femmes qu'on nous montre sont habillées comme des zombies et ne sont là que pour pleurer un mort, qui ira grossir le chiffre des « martyrs », concept très cher aux musulmans. Des hommes et des femmes qui vivent dans 2 mondes séparés, des femmes sans aucun rôle ni politique ni social, qui ne sont là que pour être fatalistes et soumises aux mâles dominants. Quel contraste, entre Tunisie et Egypte, même si le phénomène existe aussi en Tunisie!

Le troisième argument est sociétal. En Tunisie, on a affaire à une société ouverte dont l'instruction ne se limite pas au seul coran, une société qui ne met en avant aucun dogme. Des Tunisiens qui ont atteint un degré de maturité unique dans le « monde musulman » et qui incarnent peut-être le renouveau de l'Afrique du Nord. De l'autre, une société égyptienne féodale, facilement manipulable et manipulée car maintenue dans l'ignorance, une société fanatisée et arriérée qui ne peut se défaire de ses tortionnaires que pour en adopter d'autres bien pires.

Enfin, la morale publique et la moralité. En Tunisie, le Chef des Armées a tenu tête à ben Ali en refusant de faire tirer sur la foule. Quand en Egypte le pouvoir annonce en grandes pompes quelques mesurettes vraiment symboliques de ce que subit ce pays: la nomination d'un vice-président aux ordres, ancien chef des barbouzes, ainsi que la désignation d'un nouveau premier ministre issu de l'armée.

En conclusion, nous avons d'un côté des Tunisiens qui ont acquis la maturité politique, qui ont un potentiel énorme et une volonté de changement incomparable. Et de l'autre, des Egyptiens inféodés soit au pouvoir, soit aux extrémistes. Des Egyptiens qui se battent aussi, mais pour mettre qui, à la place de la clique mafieuse actuelle?

mercredi 26 janvier 2011

Usurpation


Le christianisme reconnaît aux Juifs leur rôle dans la transmission du message d'un dieu unique, notamment par Abraham.
Au contraire, les musulmans dénient aux Juifs la primauté de ce rôle et s'en attribuent le « mérite ». Ils nous l'expliquent de manière très simpliste (mais les religions ne sont-elles pas toutes simplistes à la limite de la provocation?): les premiers croyants, depuis Adam, étaient soumis au dieu unique, donc étymologiquement musulmans. Il en est ainsi d'Abraham: musulman, donc pas juif. Une usurpation historique doublée d'une manipulation, en plus du déni historique. L'ensemble basé sur une interprétation personnelle d'un prophète analphabète, qui « entrait en transe lorsque l'Ange Gabriel lui descendait les sourates ». A se demander ce qu'il devait prendre comme substance aujourd'hui illicite.

Usurpation et déni car, en premier lieu, ce que Mahomet connait de la religion monothéiste, il l'a appris d'abord des quelques chrétiens qu'il a pu croiser lorsqu'il accompagnait son oncle dans ses voyages, mais surtout au contact permanent qu'il y avait à cette époque entre Juifs et Arabes, avant que ces relations ne s'enveniment, à cause de lui (voir l'épisode Yathrib, devenue Médine, d'où Mahomet finit par spolier les Juifs et les chasser de leurs terres http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9dine ).
En second lieu, les mahométans disent: Adam, Abraham et tous les autres prophètes et messies n'étaient pas Juifs, il étaient musulmans, « soumis  à dieu l'unique ». Un raisonnement qui ne repose que sur le sens arabe d'un mot, le mot « islam ». Réduire l'histoire à une explication étymologique, sans se préoccuper de rien d'autre, surtout pas des écrits antérieurs, qu'ils soient réels ou mythologiques, relève de la malhonnêteté intellectuelle et d'une volonté de tromper son monde.
Et puis, l'appropriation d'Abraham. Là encore, le mensonge est trop facilement démonté: Abraham ne pouvait pas être israëlite (ou « israëlien ») puisque Israël est son petit-fils! Il ne pouvait pas être Juif non plus: les Juifs descendent de Juda, arrière-petit-fils d'Abraham. Et comme il ne pouvait pas être Chrétien avant que naisse Jésus, il ne reste qu'une possibilité: Abraham est Arabe! Pas plus difficile que cela. Argument digne du logicien d'Eugène Ionesco:
    - «  Le Logicien, au Vieux Monsieur. Le chat a quatre pattes. Isidore et Fricot ont chacun quatre pattes donc Isidore et Fricot sont chats.  
    - «  Le Vieux Monsieur, au Logicien. Mon chien aussi a quatre pattes.  
    - « Le Logicien, au Vieux Monsieur. Alors, c'est un chat.

La tradition islamique veut que le temple de la Kaaba à la Mecque ait été construit par Abraham et son fils aîné Ismaël: « En vérité, le premier temple édifié par les hommes est celui de Bekka [une des appellation de la Mecque, Mekka en arabe], temple béni, comme bonne direction pour les mondes. Il y a là un signe manifeste: un lieu où Abraham s'est tenu debout. Quiconque y entre est en sûreté. Dieu prescrit le pèlerinage à ce temple pour qui en a les moyens » (sourate 3, versets 96/97). Encore une fois, l'islam se contredit, puisqu'il est aussi question d'Adam ou encore de Noë dans la fondation de la Mecque! On dit même que le caillou noir y avait été amené là par Adam!!! Mais ce qu'il faut surtout retenir, c'est que Abraham n'est jamais allé à la Mecque! A-t-il simplement mis les pieds au pays du prophète, le Hedjaz? A remarquer aussi dans les versets mentionnés que la Mecque est une « bonne directions pour les mondes » !
 
Ensuite, la filiation d'Abaham: son fils aîné Ismaël, qu'il a eu avec l'esclave Egyptienne Agar est le père des Arabes. Par le droit d'aînesse, les Juifs ne peuvent pas prétendre à la primauté parmi les descendants d'Abraham. De cet héritage, les musulmans pour une fois se rangent du côté de l'esclave, au détriment de l'épouse officielle. Ce qui les arrange bien: ainsi, la transmission légitime du message d'Abraham en revient aux Arabes et ce sont eux les héritiers officiels. Rien de moins, mais on est là devant un des mensonges les plus éhontés de l'histoire: d'abord parce que Agar ne pouvait pas être Arabe, puisqu'elle était Egyptienne! Ce détail ne semble pas retenir l'attention des musulmans: pour eux, l'Egypte des Pharaons est et était arabe! Ce discours s'est tellement répété depuis des siècles que les Egyptiens d'aujourd'hui se disent eux-même arabes, en dépit de toute vérité historique. Mais surtout, il convient de considérer le contexte de l'époque: Ismaël, nous disent les traditions écrites (les mythes?), a erré dans le désert de Paran, il eut 12 garçons et une fille, qui oublièrent le dieu unique pour adopter l'idolâtrie. Il s'est passé plus de 25 siècles entre Abraham et Mahomet et durant cette période, Ismaël et sa descendance n'eurent pas de traditions écrites. Pas d'écrits autre que la version juive, pour venir au secours de la thèse musulmane. Et c'est là encore que le bât blesse le dos des musulmans, cette version démonte entièrement leurs prétentions! Sans surprise. A quoi on peut ajouter un autre argument irréfutable que les musulmans ne peuvent pas contester et qui fait l'unanimité des historiens: l'Arabie anté-islamique était polythéiste, elle était dénuée de toute trace d'un héritage ismaëlien! Plus particulièrement, dans le Hedjaz anté-islamique, les religions foisonnaient: en plus du polythéisme, du judaïsme et du christianisme, on y pratiquait le gnosticisme, le mazdéquisme, le culte des idoles et des divinités telles que Houbal, etc. On pouvait même y trouver des disciples d'Arius et des nestoriens. Le caillou noir faisait déjà l'objet d'un culte. Le coran a appelé cette période la « jahilyia », la période d'ignorance.

Ajoutons encore cet épisode peu glorieux de la période dite médinoise: Yathrib. A cette époque, Yathrib n’était qu’une oasis entourée de quelques villages habités par des Juifs. Le prophète et ses sbires, fuyant la Mecque en 619, y trouva asile et s’y installa. Voici l'histoire: en 619 à la Mecque, l'islam est au plus bas (déjà, durant l’année 618, il n’y a eu aucune conversion significative). Attaques, insultes, crachats et agressions de la part des Qoraïchites. Parti demander protection à un des 2 clans les plus influents de la ville, Mahomet se fait chasser à coups de pierres. Blessé à la cuisse, affamé, il parvint à s’enfuir. Il réussit tout de même à revenir à la Mecque en 620 sous la protection d’un "sayed" (littéralement: monsieur; désigne un personnage influant) de la tribu Banu Nawfal. De nouveau sans succès. En 621, après une entrevue secrète avec les Yathribains (ils comprendront après leur malheur), ils en convertit douze, c’est le « serment des femmes » (bannir le mensonge, ne plus tuer les filles, etc). En 622, 2ème entrevue secrète, conversion de 73 hommes et 2 femmes de Yathrib, c’est le « serment des hommes » (le protéger et le défendre, s’il le faut par les armes ...). Installé en tant qu'invité à Yathrib, il essaya d'emblée de s’attirer les bonnes grâces des habitants. C’est à partir de ce lieu qu’il commença ses razzias contre les caravanes et les tribus qoraïchites alentour, razzias qui allaient se révéler lucratives en butin de toutes sortes (chameaux, moutons, femmes qui allaient être transformées en esclaves sexuelles, enfants à convertir et qui vont venir grossir les effectifs, etc). Les succès aidant, il se trouva renforcé politiquement et matériellement et comprit rapidement qu’il n’aurait plus besoin des Juifs. Il entreprit de les expulser du territoire qui était le leur.
Suivant son habitude, il fit intervenir son dieu par l’intermédiaire de quelques versets dont il avait le secret (février 624) : "Allez-vous argumenter contre dieu, qui est votre seigneur comme il est le nôtre ? [...] Ou direz-vous qu’Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob, ainsi que les 12 tribus, soient Juifs ou Chrétiens ?" (sourate 2, versets 139/140).
Le prétexte recherché arriva peu après sous la forme d’une histoire sordide : une femme arabe victime d’une farce de potache de la part d’un Juif, un Arabe qui venge la femme, d’autres Juifs qui s’en mêlent et finalement, les Juifs eurent trois jours pour quitter leurs terres. Ils s’exilèrent en Syrie.
Il ne lui aura donc fallu que 5 ans pour s’approprier un territoire et en chasser ses premiers occupants. Yathrib devint Médine.

Voilà un des multiples aspects de la « philosophie » musulmane: arranger l'histoire à la sauce islam, au détriment de toute objectivité!

dimanche 23 janvier 2011

Manipulation de masse

Au départ, cela devait être un commentaire à un article de mon ami Azwaw "Pourquoi soutiennent-ils les régimes oppresseurs au nom de la stabilité ?"  (http://www.pays-des-igawawen.com/2011/01/pourquoi-soutiennent-ils-les-regimes.html)  . Et je me suis rendu compte que le texte est trop long pour un simple commentaire. Le voici converti en article.

Raisons de géopolitique et de stratégie économique. On avance un prétexte pourtant irrecevable: c'est ça où les fanatiques religieux. Les peuples arriérés ne sont pas aptes à vivre la démocratie, ils ne savent pas la faire fonctionner. On cautionne ainsi les dictateurs et on adopte la position des 3 singes tant que les peuples ne se révoltent pas, ensuite on vient nous dire que c'était prévisible, qu'il fallait un minimum de respect des Droits de l'homme, que le peuple (qui est toujours « souverain », cette bonne blague, n'en pouvait plus et qu'il s'est révolté à juste titre. Particulièrement pour la France. La « Françafrique » n'est pas une invention d'opposants!

Mais il faut préciser aussi qu'aucun Français ne peut prononcer une phrase sans qu'il y ait levée de boucliers. Particulièrement en Algérie: communiqués indignés qui parlent « d'ingérence », campagne de presse anti-française, toutes les vieilles charrues idéologiques ainsi que tout l'arsenal pourtant antédiluvien sont ressortis des vieux placards mités de la politique algérienne. Tout ce qui peut arriver de mal en Algérie (et il n'arrive que ça dans ce pays), quand ce n'est pas de la faute d'Israël, c'est à cause de la France. Ce n'est jamais, au grand jamais, de la faute des Algériens! Quand le mensonge d'Etat et la falsification historique sont institutionnalisées à ce point, même le plus invétéré des menteurs finit par croire ses mensonges. Et tout le monde participe à ce « haro sur les Français », cible plus facile que la lutte contre la corruption ou pour un peu plus de liberté, par exemple. Et puis, la France, qui a bon dos, est l'exutoire idéal par sa position d'ancienne puissance coloniale. Les Algériens ne semblent pas se fatiguer de nous ressasser à chaque fois les phrases apprises par coeur « d'ennemi de l'extérieur », ils ne semblent pas gênés d'avoir à considérer les Français d'aujourd'hui coupables de ce qui s'est passé du temps de Napoléon III ou sous la IVème République.

Le peuple algérien, maintenu dans une ignorance qui est la conséquence du lavage de cerveaux subi depuis 14 siècles, abreuvé depuis 1962 d'un nationalisme puant du plus bas étage, adhère comme un seul homme à toute manipulation, dès lors qu'on lui glisse dans le creux de l'oreille une petite allusion à sa « fierté légendaire » ou qu'on fasse appel à son nationalisme brut, issu d'un autre âge. A quoi s'ajoute le culte des « martyrs »! Il suffit de chatouiller un peu l'égo démesuré des Algériens pour qu'ils réagissent instantanément. On les a vu dernièrement s'agiter non pour demander un peu de dignité mais pour soutenir leur équipe de foot, victime « d'actes ignobles de le part des Egyptiens ». Avec l'aval, l'appui, de leurs tortionnaires du FLN, qui n'ont pas sorti les chars pour contrer les manifestants, alors que le pays est en état de siège depuis 1992. On nous dit que cette manif a été spontanée, alors qu'elle a été instrumentalisée par ceux qui mettent le pays au pas depuis 1962. Une formidable manipulation des masses, qui a fait réagir les Algériens comme un seul homme, tels les moutons de Panurge: il en va de « la fierté et de la dignité du peuple algérien ». A coté de la piteuse manifestation de ce 22 janvier organisée par le RCD (pas le parti tunisien, l'autre: l'algérianiste, le parti de Saïd Sadi) qui a rassemblé 300 personnes et s'est retrouvée face à une Sécuritate 3 fois plus nombreuse!

Ah! J'allais oublier: le peuple algérien aussi capable de se révolter: quand sa couscoussière est vide! On l'a vu, à la suite de la révolution de leurs voisins tunisiens: ils sont sortis dans la rue, pour un feu de paille qui a duré le temps d'une promesse: leur ventre vide, juré craché, on allait le leur remplir, et à peu de frais! Ils n'étaient sortis dans la rue ni pour leur dignité, ni pour leur liberté: ces tubes digestifs ambulants ne l'on fait que pour leur ventre. Et malgré les appels au secours de ces nombreux désespérés qui n'ont de solution que de multiplier les tentatives d'immolation dans l'espoir de réveiller ce peuple d'endormis, ils continuent de bêler les slogans du pouvoir, entre 2 psalmodies du coran.

samedi 22 janvier 2011

Jihad

Jihad, ou djihad, c'est l'équivalent des mots "lutte", "combat" et de l'expression "exercice de force". Daniel Pipes le traduit ainsi: "Le djihad est la «guerre sainte». Plus précisément, cela signifie la tentative légale, obligatoire et commune d'étendre les territoires régis par les Musulmans au détriment des territoires régis par les non-Musulmans" (http://www.nuitdorient.com/n239.htm).
En français, ces mots ont plusieurs interprétations. Il semble en être de même en arabe. C'est ainsi que, dans son ouvrage Muqaddimah, Ibn Khaldoun classe le djihad dans 4 catégories.

- 1 Le djihad du cœur, décrit aussi comme le grand djihad: c'est la "lutte de l'individu contre ses désirs, ses passions et ses compréhensions erronées".
- 2 Le djihad de la langue: passe par l'éducation et l'enseignement (du seul coran ou enseignement au sens général?). Basé je crois sur la première sourate "révélée" dans la grotte: "Lis, au nom de ton seigneur!" (sourate 96 verset 1).
- 3 Le djihad de la main: le combat par l'écriture. C'est ce qui explique le foisonnement des sites islamiques, qui, à des degrés divers, sont engagés plus ou moins violemment dans une lutte acharnée contre les valeurs occidentales, qu'ils qualifient d'impies et de dépravées. Le djihad de la main est justifié par ce verset: "qui a enseigné par le calame [la plume, le crayon], a enseigné à l'homme ce qu'il ne savait pas" (sourate 96 verset 4).
- 4 Le djihad par l'épée, ou le "petit djihad": il découle du djihad par la main, celle qui tient le calame, mais aussi le cif (cimeterre), la main qui fait la guerre; c'est le djihad "bi-cif" (par l'épée), devenu expression qui, dans le langage populaire d'Afrique du Nord (je ne sais pas si l'expression est utilisée ailleurs), a pris le sens "d'obligation". Au cours de l'histoire, il a servi d'argument pour légitimer les guerres, en faire des guerres saintes contre les impies, les polythéistes, les mécréants... C'est dans ce sens d'obligation qu'il est compris par la très grande majorité des musulmans et surtout par tous les dégénérés qui se font exploser la panse en entrainant avec eux des innocents. Qui trouvent la justification de leurs actes débiles dans une profusion de sourates de cette belle oeuvre d'amour et de paix qu'est le coran. En voici un petit aperçu (j'ai dû faire un choix difficile, tant les sourates sont multiples à avoir en commun la violence et les appels à la violence):


- « Tuez-les partout où vous les trouvez et chassez-les d'où ils vous ont chassés, car la subversion est pire que le meurtre. Ne les combattez pas, cependant, auprès de la mosquée sacrée, à moins qu'ils ne vous y attaquent les premiers. Dans ce cas, n'hésitez pas à les tuer. Ce sera la juste récompense des infidèles » (sourate 2 verset 191).
- «  Ils souhaitent tant vous voir perdre votre foi comme ils l'ont eux-mêmes perdue, pour que vous soyez tous pareils. Ne formez pas de liaisons avec eux, tant qu'ils ne se seront pas engagés résolument dans la voie du seigneur. Mais s'ils optent carrément pour l'apostasie, saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez ! Gardez-vous de prendre parmi eux des amis ou des auxiliaires » (sourate 4 verset 89).
- « Si ces gens-là [les idolâtres] ne se mettent pas à l'écart, ne vous offrent pas la paix et ne s'abstiennent pas de vous agresser, alors saisissez-les et tuez-les où que vous les trouviez ! Nous vous donnons sur eux plein pouvoir (sourate 4 verset 91).
- «  La seule récompense de ceux qui font la guerre à dieu et à son prophète, et qui provoquent le désordre sur la terre, est qu'ils soient mis à mort, crucifiés ou amputés d'une main et d'un pied par ordre croisé, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera une dégradation pour eux, dans ce monde, en plus du terrible châtiment qui les attend dans la vie future (sourate 5 verset 33).
- « Combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sédition et que tout culte soit rendu uniquement à dieu. Mais, s'ils désarment, qu'ils sachent que dieu voit parfaitement ce qu'ils font » (sourate 8 verset 39).
Les plus viles créatures pour dieu sont les infidèles obstinément réfractaires à la foi qui, à chaque instant, violent le pacte que tu as conclu avec eux, sans le moindre scrupule. Si donc tu les maîtrises au cours d'un combat, inflige-leur un châtiment propre à dissuader ceux qui seraient tentés de suivre leur exemple. Peut-être seront-ils ainsi amenés à réfléchir » (sourate 8 versets 55/56/57).

C'est de loin la 4ème catégorie de djihad qui retient le plus l'attention, tant chez les musulmans que chez les non-musulmans. Il semble que ce soit al-Shafi (http://fr.wikipedia.org/wiki/Al-Ch%C3%A2fi%27%C3%AE) qui ait le premier introduit l'idée selon laquelle le djihad doit être une guerre permanente contre les non-croyants et pas uniquement lorsqu'il y a un conflit déclaré. Il l'aurait fait en s'appuyant sur ce verset : « Tuez les polythéistes partout où vous les trouverez » (sourate 9 verset 5).  Le mot prend alors toute sa force quand il est suivi de l'expression « fi sabil allah » bien connue dans le monde musulman. Le "djihad fi sabil allah", c'est le combat sacré (la guerre sainte) dans le chemin de dieu. Il aurait ainsi privilégié ce qui est, du coup, injustement appelé petit djihad: en réalité, son importance dans le monde musulman est immense, comparée au grand djihad, l'effort sur soi-même. Cette confusion est-elle encore un effet de la taquia ou est-elle due à l'ignorance?

Taquia oblige, certains musulmans nous décrivent le djihad uniquement dans son bel étui doré d'effort intérieur dans le but de s'améliorer. Mais la mayonnaise ne prend plus et pour convaincre même les plus naïfs, il suffit simplement de rappeler que le mot "moudjahid" (pluriel "moudjahidines") a pour racine "djihad". La notion de djihad majeur est bien réelle, mais elle est loin d'être l'expression dominante de nos jours!

Marie-Thérèse Urvoy (islamologue et prof. d'arabe à l'Institut Catholique de Toulouse) ne peut pas être soupçonnée d'islamophobie. Pour moi, au contraire, avec les connaissances qu 'elle a de l'islam, je trouve qu'elle est trop bienveillante envers ce dogme. Voilà pourtant comment elle analyse le djihad:

"On ne saurait donc opposer le jihad au qital (combat). Qu'il y ait, dans les 18 occurences où le sens reste vague, possibilité pour les musulmans de greffer la théorie du jihad majeur contre soi-même, on peut l'admettre. Mais il est illégitime d'affirmer que le jihad coranique est uniquement spirituel. En revanche, l'on peut dire que dans le texte de la période mecquoise, l'emploi du terme jihad et ses dérivés, semble désigner plutôt une guerre spirituelle, à savoir : respecter la consigne de résister à l'impiété environnante. Le mot d'ordre suprême est alors tenir ferme. Ce qui reste compatible avec les menaces contre les infidèles, qui se réaliseront dans la période médinoise... Par ailleurs, qualifier le combat de jihad mineur ne signifie pas son élimination, et l'histoire islamique a connu nombre de soufis s'adonnant au service militaire dans les ermitages-forteresses appelés ribât".

"Il est illégitime d'affirmer que le jihad coranique est uniquement spirituel". Bel euphémisme pour dire que le djihad pousse à la violence et au meurtre. Voilà donc le vrai djihad, du moins tel que perçu par les musulmans eux-mêmes. Il exploite tout ce qui peut lui tomber sous la main dans sa guerre perpétuelle contre les impies, Occident en tête.

Il va même jusqu'à s'immiscer dans la révolution tunisienne et essayer de la récupérer et de s'en attribuer les mérites: http://www.humanevents.com/article.php?id=41243



ajouté le 25/01/2011:
Comment on se rend compte de l'évolution des moeurs et comment le langage est influencé par son environnement: à côté d'une myriade de mots islamo-arabes entrés dans le langage commun (ramadan, minaret, halal, haram, aïd, etc...) djihad est présent dans le Larousse 2005 alors qu'il ne figurait pas par exemple dans le Flammarion de 1991. Voici la définition du Larousse 2005:

djihad [dziad] n. m. (ar. djihad, effort, combat dans le chemin de Dieu).
  1. Combat intérieur que tout musulman doit mener contre ses passions (considéré par le prophète Muhammad comme le djihad majeur).
  2. Combat pour défendre le domaine de l'islam (qualifié de mineur).

C'est là qu'on voit que même l'Académie Française a été prise au piège de la taquia! Car la notion de dihad majeur et djihad mineur ne trouve sa source ni dans le coran ni dans les hadiths, ce qui veut dire que le prophète des musulmans n'a donc jamais prononcé aucun de ces 2 adjectifs pour qualifier le djihad. D'ailleurs, les incontournables et incontestables Bukhari et Muslim ignorent eux aussi totalement le sens spirituel de ce mot. On ne trouve pas non plus cette notion chez les exégètes du coran (moufassirs, rédacteurs de tafsir). Alors, comment comprendre que les prestigieux Académiciens se soient emmêlés ainsi les crayons? Victimes de la taquia?



mercredi 19 janvier 2011

Révolution en terre d'islam

La révolution tunisienne va-t-elle préfigurer les Lumières du monde musulman, comme l'a été 1789 pour la France? C'est à souhaiter, c'est à espérer. De la réussite de cette révolution pourra naître le plus grand chambardement qu'ait eu à connaître l'islam. Les faits et gestes des Tunisiens sont étudiés sous toutes les coutures dans le monde musulman et je pense que beaucoup d'autocrates d'Afrique du Nord et peut-être aussi d'Asie occidentale sont à l'affut et commencent à se demander quand viendra leur tour. Il est indéniable que la portée de ce qui se passe actuellement en Tunisie ne peut pas laisser indifférent le monde islamique.

Il semblerait que les Tunisiens veulent faire table rase de leur passé politique qui se résume à une dictature bicéphale: Bourguiba et son fils spirituel Ben Ali. Je suis très confiant pour la suite: je crois que les Tunisiens ont été vaccinés une bonne fois pour toutes et qu'ils ne se laisseront plus manipuler par personne, surtout pas par l'islamisme quel qu'il soit, salafiste, wahhabiste ou autre. Ou alors, ce serait à désespérer de l'espèce humaine. Mais pour cela, j'attends de voir le contenu de leur nouvelle constitution. Elle devra rompre tous les liens anciens, à commencer par celui qui mélange la politique et la religion. Pour qu'enfin émerge un pays africain du bourbier de la confusion entre culte, vie privée et vie publique.

Instinct grégaire, instinct communautaire

Instinct grégaire: instinct des hommes et des animaux qui les pousse à vivre en groupe. Instinct communautariste. Besoin qu'ont certains humains à se refermer autour d'un groupe compact. Sens figuré: qui tend à suivre les foules.

Je pense sincèrement que l'islam n'est pas soluble dans la laïcité ni dans la démocratie. Il n'y a qu'à contempler là où l'islam est maître pour s'en rendre compte. Les musulmans n'acceptent pas ceux qui leur sont différents, essentiellement parce que l'islam établit une hiérarchie entre les humains et donc ignore les rapports d'égal à égal. L'islam ne considère les hommes que sous 2 formes: le dominant et le dominé.

Pour se rendre compte de la vanité de vouloir laïciser et démocratiser les sociétés musulmanes, il suffit de regarder ce qui se passe dans les pays où cette religion domine. Voir dans quelles conditions vivent les chrétiens d'Orient, ce que subissent les coptes d'Egypte et les chrétiens d'Algérie. Voir le résultat des conflits religieux en Ethiopie, au Soudan, au Liban, en Somalie et ailleurs. Constater le bourbier dans lequel pataugent les ex-républiques soviétiques aux terminaisons en « stan » ou en Tchétchénie, dans quel marécage se débattent les minorités ethniques non musulmanes d'Indonésie. A ce propos, voici reproduit le condensé d’un article du quotidien Libération sur l’Indonésie (édition des samedi 11 et dimanche 12 avril 2009) :
"Le jaipong, danse traditionnelle javanaise, est devenu la cible des musulmans. Le gouverneur de la province de Java-ouest s’en est pris à cette danse qui emprunte aux arts martiaux indonésiens, à la danse du ventre turque et à la gestuelle thaïlandaise. Les conservateurs viennent d’émettre des réserves sur la pratique du yoga, jugée déviante par rapport aux enseignements de l’islam. Le PKS (parti islamiste) justifie ses critiques contre le jaipong : « il est possible que lorsque la loi sera pleinement appliquée, la danse soit interdite parce que trop érotique ». Une avocate féministe s’alarme des coups portés aux principes des droits de l’homme. Le vice-président d’une grande organisation musulmane du pays juge que « les valeurs sociales et religieuses du pays doivent être respectées », ajoutant : « les droits de l’homme peuvent être différents en Indonésie ». Une consultante culturelle fulmine : « C’est à croire que les femmes n’ont pas de cerveaux et ne peuvent pas s’exprimer toutes seules ». Le responsable d’un centre culturel constate : « Une minorité islamique très active parle de plus en plus fort. Comme dans le reste du monde, cela s’accompagne d’une radicalisation »."

Les exemples peuvent être multipliés à l'envie. Sans oublier l'Irak et l'Afghanistan, que Bush fils a voulu, dans une sorte de délire insensé, « démocratiser » de force, malgré les populations locales.Si le « commandant » Massoud, tant encensé par l'Occident et tant décrit par tous les médias comme « grand démocrate », était encore en vie et qu'il ait pris le pouvoir en Afghanistan, qui pourra croire un seul instant que ce pays serait devenu une Suisse d'Asie? J'omets volontairement les ayatollahs iraniens et le Hamas palestinien qu'on taxe volontiers d'extrémistes.

Essayer de faire le décompte des conflits actuels que subit cette vieille Terre qui pourtant en a connu bien d'autre: l'énorme majorité des conflits actuels impliquent des musulmans et dans la plupart des cas, ils en sont les instigateurs!
Sans oublier le racisme viscéral des musulmans envers les Juifs, qui là aussi trouve sa justification dans le Coran. En Kabylie, l'insulte suprême jusqu'à ces dernières années est : « a miss p-ouday (ou b-ouday)», « fils de Juif ». Heureusement, cette expression tend aujourd'hui à disparaître: les Kabyles commencent à connaître leur histoire et se rendent aussi compte que beaucoup d'entre eux ont des ancêtres communs avec le Juifs. C'est peut-être l'explication.

On le constate partout en Europe où la présence musulmane est significative: on voit une société qui vit à part repliée sur elle-même, qui a ses règles particulières, qui ne fait aucun effort d'adaptation, encore moins d'intégration. Les contacts avec les autres se limitent au strict nécessaire. Par exemple, les mariages mixtes libres sont quasiment inexistants sauf cas isolés: les mariages sont presque toujours précédés d'une conversion à l'islam. Dans les autres cas, il y a répudiation par la famille musulmane. Et la perception qu'ont les musulmans d'Europe de la démocratie est très bien résumée par Dalil Boubekeur. Ce haut personnage respecté de tous, recteur de la mosquée de Paris, président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) et que tout le monde s'accorde à classer parmi les plus modérés, a dévoilé sa vraie nature dans son "Traité moderne (sic) de théologie islamique" paru en 2003. En voici quelques extraits:
    - "La nationalité musulmane est une supra-nationalité essentiellement morale et indivisible. Elle est au-dessus de toutes les nationalités fondées sur la race, la langue, la politique, l’intérêt, les données de l’histoire ou de la géographie" .
    - [...] "(la communauté musulmane est) la meilleure des communautés qui ont surgi parmi les hommes, ordonnant le bien et interdisant le mal".
    - "Les croyants d’hier et ceux d’aujourd’hui appartiennent, en dehors du temps et de l’espace à la même famille spirituelle dont les vivants et les morts sont liés à Dieu et entre eux par un lien indissoluble".
    - "Autant dire qu’une rupture avec Dieu signifie aussi la rupture du mécréant, de l’apostat, de l’incrédule, de l’hérétique avec la communauté du Prophète dans sa totalité".
Si une autorité religieuse reconnue comme Dalil Boubeker ose l'écrire, c'est que le fait est reconnu par tous les musulmans: l'islam est plus qu'une nationalité. Ce qui revient à dire que toute loi nationale est inférieure à la « loi divine » et ne doit s'appliquer aux musulmans que dans la mesure où elle n'est pas contraire à la Charia. Au passage, on apprend que cette « nationalité » est supérieure à toutes les autres, ce qui a pour conséquence de développer un complexe de supériorité chez les musulmans (ce que je m'efforcerai de développer plus tard). Nous tous qui n'en faisons pas partie sommes, au pire des gens à éliminer et au mieux, tout juste tolérés. On apprend également que pour l'islam, il peut y avoir des nationalités fondées sur le seul critère de la religion et que le communautarisme est une vraie institution qui protège de l'influence extérieure. Dalil Boubekeur nous apprend également que le mécréant (le chrétien), l'apostat, l'incrédule et l'hérétique doivent être reniés par la famille musulmane, ce qui est vérifié par cette fetwa: « Une mère, une soeur, ne doivent plus recevoir chez elle le fils ou le frère qui a apostasié, elles doivent rompre tout lien avec lui ».
Force est de constater que l'islam est incompatible avec la démocratie, ne serait-ce que parce qu'il ne tolère aucune autre religion. L'islam est aussi incompatible avec l'idée d'Etat-nation telle que nous la concevons. Pour les musulmans, vivre dans un Etat théocratique est leur souhait et leur ambition: l'individu en tant que tel ne compte pas, seule compte la Oumma, la « Communauté des Croyants ». Dès lors, pourquoi donner des droits ou des libertés aux individus? Il n’y a qu’à examiner les faits : les seuls votes où le citoyen a choisi "librement" se sont passés en Algérie quand le FIS a failli renverser la dictature en képi et dans la bande de Gaza: pour ces 2 scrutins, on a vu le résultat! Il ne pouvait d'ailleurs pas en être autrement quand tous les pays musulmans, qu'ils soit émirats, royaumes, républiques ... ont inscrit la Charia dans leurs Constitutions.
Concernant le Droit international, il faut savoir qu'on retrouve les mêmes principes: les pays musulmans, regroupés sous la fumeuse dénomination d'OCI (Organisation de la Conférence Islamique) qui siègent tous à l'ONU et sont tous signataires des Chartes et Conventions internationales, n'ont ratifiés ces textes qu'avec des réserves, notamment ceux relatifs aux droits individuels. En arguant que ce qui est valable pour les Occidentaux ne l'est pas forcément pour les autres, en quoi ils sont rejoints par des pays comme la Chine ou, plus surprenant, ... Singapour! En clair, le Droit international s'applique partout, sauf en terre d'islam. Pour la bonne raison que tout est contenu dans le Coran, tout y est prévu et même l'imprévu peut être interprété. Ainsi, n'importe quel émir, auto-proclamé ou vrai érudit de l'islam, décrète une fetwa quelle qu'elle soit et chaque musulman est tenu de s'y conformer. Un aspect de la justice telle que perçue en pays d'islam. N'importe quel émir, qu'il soit théologien ou imposteur, érudit ou ignare, légitime ou non, peut légiférer au nom d'Allah et sa sentence est supérieure à la Loi. 

Les musulmans sont persuadés d'être les seuls dans le vrai au prétexte que le Coran est la dernière « parole divine » révélée: ils s'en tiendront à leur version et rien d'autre.

Violences ordinaires


Tout d'abord, un sondage paru dans le journal «Le Monde» en date du 4 janvier 2011: 42% des Français considèrent que la présence des musulmans est une menace pour l'identité nationale. C'est beaucoup, mais en même temps, on peut se poser une question: jusqu'à quel point les Français vont-ils endurer pacifiquement, stoïquement, les coups de boutoir d'un islam agressif et vindicatif? Qui met à mal chaque jour un peu plus les principes de laïcité.

Ensuite, un fait qui peut paraître comme un acte isolé provoqué par un détraqué: une jeune femme agressée il y a un an, le 12 janvier 2010, en allant à son travail. Son nom: Rayhana. Son lieu de travail: un théâtre. Son métier: auteur et comédienne. Son agresseur l'asperge d'essence et elle échappe de justesse à l'immolation. La raison: dans sa pièce de théâtre, elle met en scène 9 femmes algériennes qui se retrouvent régulièrement dans un hammam pour parler de leur quotidien. Un quotidien proche de l'univers carcéral, imposé par les hommes au nom de la tradition, de la culture. Au nom de la religion.

Dans un entretien accordé à un journal, Rayhana dit avoir fui son pays, l'Algérie, refusant la terreur, refusant de voir sa liberté réduite, refusant une vie d'être humain de seconde zone. Elle a fui son pays, dont le Code de la Famille, qui régit le quotidien, lui donne une place entre l'humain et l'animal de bât. Ce Code, inspiré directement de la Charia lui interdit toute initiative, tout acte qui ne serait pas cautionné ou autorisé par un quelconque élément mâle de la famille: père, frère ou mari. Ce Code qui la ravale au rôle de poule pondeuse tout juste bonne à faire la popote et torcher les mômes, qui lui interdit entre autres de voyager seule, qui lui refuse, sauf à de rares exceptions, la garde des enfants en cas de divorce.

Avant son agression, elle avait reçu des menaces. « Je n'est pas la preuve que c'est à cause de ma pièce, mais, sinon, pour quelle autre raison? On a voulu me brûler pour me faire taire » dit-elle.
Avant d'ajouter: «  Ils m'ont traitée de mécréante alors que je ne portais pas de mini-jupe ». Phrase très lourde de sous-entendus, de non-dits qui dénote bien l'univers paranoïaque des musulmans et les carcans dans lesquels Allah les enferme: une femme qui porte une jupe ou une mini-jupe n'est pas une bonne musulmane! Et surtout, implicitement, cette phrase nous dit en substance qu'il suffit de naître en terre d'islam ou de parents musulmans pour se voir attribué, imposer cette religion, même malgré soi! Il n'y a pas d'autre choix possible! Porter une mini-jupe, c'est aussi être mécréant et nous savons que le Coran dit textuellement que tout mécréant doit être éliminé. Même elle, la pauvre Rayhana, semble admettre qu'une femme portant une mini-jupe n'est pas « une bonne croyante »: c'est dire si ces moeurs sont bien ancrées dans les subconscients!

Ce que nous prenons pour des actes isolés se répète malheureusement au quotidien et sous des formes diverses: combien de jeunes femmes et de jeunes filles, pourtant Françaises en vertu du droit du sol, ont été emmenées de force au pays d'origine de leurs parents, en Turquie, en Afrique du Nord ou en Afrique Noire? Combien ont été mariées de force à des personnes qu'elles n'avaient jamais vu auparavant? Combien ont subi et subissent encore des violences de toutes sortes? Aucune statistique ne viendra nous le dire: omerta et bouche cousue, en premier lieu parce que ces jeunes filles n'osent pas parler, encore moins se révolter, de peur des conséquences. Alors, elles subissent en silence. Par peur et pour ne pas jeter le déshonneur sur la famille. Car en plus, il s'agit d'un déshonneur: un flirt, un simple sourire adressé à un homme suffit à « déshonorer » la famille. Une simple mini-jupe suffit à faire de celle qui la porte une prostituée.

Les causes profondes ne doivent pas être recherchées longtemps: elles sont dans le Coran. Les restrictions faites aux femmes sont trop nombreuses pour être énumérées ici, je me contenterai de quelques extraits significatifs:

- « Les hommes sont des directeurs pour les femmes, du fait que Dieu a placé chez les premiers des qualités par lesquelles il les a élevés au-dessus des secondes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises. Elles doivent conserver soigneusement pendant l’absence de leur mari ce que Dieu a ordonné de conserver intact. Quant à celles dont vous craignez la désobéissance, exhortez-les, éloignez-vous d’elles et confinez-les dans leurs lits, vous les battrez, mais aussitôt qu’elles vous obéissent, ne leur cherchez plus querelle. Dieu est élevé et grand ». (sourate 4).
- « S’il [le mari] vous répudie, le Seigneur lui donne en échange des épouses meilleures que vous, croyantes, obéissantes, repentantes, adoratrices, jeûneuses, mariées précédemment ou vierges." (Sourate 66).
- « Faites témoigner par deux témoins d’entre vos hommes et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes d’entre ceux que vous agréez comme témoins, de sorte que si l’une d’elles s’égare, l’autre puisse le lui rappeler" ». (Sourate 2).

- « Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas à la manière d’avant l’islam. Priez, acquittez la zakat et obéissez à Dieu et à son Messager. Dieu veut vous débarrasser de vos souillures, gens de maison et vous purifier ». (Sourate 33).

Si on ajoute que la femme peut être répudiée à tout moment, sans autre forme de procès, le mari se contentant de prononcer trois fois la formule consacrée devant témoins (trois fois "talâq, talâq, talâq"), on comprend un peu mieux ces autres extraits de versets et hadiths:

- « Si j’ordonne à quelqu’un de se mettre à genoux, je donnerai cet ordre à la femme de le faire devant son mari, car il jouit d’un grand droit sur elle »
- « Toute femme qui décède après avoir joui de son époux entrera directement au paradis ».
- « Si un homme appelle sa femme pour son plaisir sexuel, elle devra obéir même si elle est aux fourneaux ».

Enfin, les ulémas de l'islam de France, dans leur interprétation des textes, nous donnent leur vision du rôle de la femme:

« Voici quelques unes des raisons de la tutelle réservée à l’homme sur la femme :
1) La perfection de la raison et le discernement. Al-Qurtubi dit : "Certes les hommes se distinguent par une raison et une capacité d’administrer plus parfaites. C’est pourquoi il leur a été donné le droit de diriger les femmes".
2) La perfection dans la religion. En effet, la femme subit des menstrues et des couches pendant lesquelles elle abandonne la prière et le jeûne, ce qui n’est pas le cas de l’homme.
3) La fourniture des biens représentant la dot et la dépense vitale qui constituent une obligation réservée à l’homme. C’est pourquoi, si le mari refuse d’assurer la dépense due à la femme, celle-ci a le droit de demander à la justice la dissolution du mariage. »

C'est avec ces textes que les musulmanes de France doivent composer dans leur vie de tous les jours! Au mépris du Doit Français.

Le point commun

L'année dernière à la même époque, on était en plein débat sur l'identité nationale et sur la burqa. L'hebdomadaire « Le Point » n° 1949 du 21 janvier 2010 avait consacré un dossier à la burqa et relatais entre autres les confidences de 7 femmes françaises qui ont adopté cette tenue. Voici quelques-uns des propos recueillis.

1 Siham, 50 ans, mère de jumelles de 11 ans. Elle déclare: « [...]J'ai mis le hidjab et depuis 4 ans, je porte le niqab. C'est une obligation pour toutes les femmes. L'islam remplit le vide de ma vie. ». Faut-il entendre que ses filles font aussi partie du « vide de sa vie »? L'on apprend que la mosquée est son refuge. Le seul endroit où elle se sente en sécurité. Elle dit qu'au moment de border ses filles, « l'histoire du soir est remplacée par une sourate qu'elles disent en choeur ». La journaliste de conclure ainsi: Une façon de protéger ses filles des mauvais esprits... Car en islam, on croit aux démons, aux prophètes qui parlent aux fourmis, aux anges aux 600 ailes, aux djinns et aux mauvais esprits!

2 Najat, 37 ans, divorcée, élève seule sa fille de 17 ans. Elle nous parle de sa vie: « J'ai eu une enfance très difficile et mes liens familiaux sont très distendus. Avant ma rencontre avec la religion, j'étais perdue, je me cherchais. J'avais pas mal de problèmes de violence, j'étais une rebelle ».Grâce à l'islam, elle n'est plus rebelle. Il est vrai que pour ce qui est de modeler la femme, l'islam et son prophète s'y connaissent parfaitement!

3 Naïma, 29 ans, mère de 3 filles de 18 mois, 4 et 6 ans. Elle a déscolarisé ses filles car «même si elles sont très jeunes, la mixité me gênait. De plus, on leur apprenait à croire au Père Noël. C'est contraire à nos croyances ». Nouvelle éminemment étonnante, le Père Noël est inscrit au programme de l'Education Nationale! Naïma a du aménager chez elle une salle de classe. Au programme: alphabet français, arabe, règles de vie et religion, nous dit la journaliste qui a recueilli son témoignage. Rythme scolaire très allégé donc, sauf pour les règles de vie (c'est-à-dire la religion) et pour la religion (c'est-à-dire les règles de vie). Elle assiste aux « réunions de rappel entre soeurs ». « Celles qui franchissent un cap encouragent les autres ». Elles s'encouragent ainsi mutuellement à franchir à chaque fois une nouvelle étape dans leur intégrisme. Son dernier effort? Elle s'est débarrassée de toutes ses photos. « Pour ne plus avoir aucun souvenir de ma vie passée! » Sa prochaine étape? Supprimer la télé. Son rêve? Naïma « rêve de revenir au temps du prophète et de la révélation du coran ».

4 Nadia, 27 ans, de mère normande et de père kabyle, mère d'une fille et de 3 garçons. Elle déclare « avoir été sauvée par la religion » et ajoute: « Après le divorce de mes parents, j'allais mal dan ma vie. J'ai quitté l'école sans diplôme, je buvais et je fumais du shit ».

5 Oum Aymen, 30 ans. Anciennement Julie. Convertie à 19 ans après 3 ans passés avec Karim, d'origine algérienne. La journaliste nous dit que « pour eux, l'islam a été comme une bouée de sauvetage »: « Karim tombait dans la délinquance, moi j'avais très mal vécu un adultère au sein de ma famille; la rencontre avec l'islam nous a apaisés ». Même sa belle-famille n'a pas compris (la conversion ou le mode vestimentaire? Le journaliste ne le précise pas). Oum Aymen fait des travaux à la maison car, dit-elle, « [...] je n'ai pas envie de travailler dans une entreprise ». Par « peur de la mixité », là encore. Chez elle, pas de télé ni de journaux féminins car, dit-elle, « dieu ne nous a pas créées [au féminin dans le texte] pour que notre image soit reproduite ».

6 Sandra, 23 ans. Elle assume son prénom car « malheureusement, [ses] parents n'étaient pas musulmans ». On apprend que la déco de son appartement se limite à un calendrier avec l'horaire des prières. Elle semble avoir encore gardé quelques bribes de son ancienne culture, puisqu'elle nous dit qu'en été elle bronze sur son balcon. Mais elle affirme faire partie d'une « génération de jeunes musulmans qui va construire ses propres hôpitaux, écoles, entreprises, pour pouvoir vivre son islam pleinement ».Une enclave salafiste au sein de la République, une principauté (pardon: un califat!) où la seule loi serait la charia, une sorte d'Utah en territoire français!

7 Caroline, 26 ans. Celle qui s'appelle désormais Chaïma se sent persécutée: on apprend qu'elle veut quitter la France. La journaliste nous donne la raison: « Pour fuir cet acharnement et élever ses futurs enfants selon le Coran, elle songe à présent à la quitter [la France] pour rejoindre une terre d'islam ».

On constate que nous avons affaire à 7 femmes qui ont ce point commun de se sentir mal dans leur peau à un moment de leur existence ou qui, simplement, ont traversé une mauvaise passe ou qui étaient, momentanément ou durablement, déstabilisées ou névrosées.

Et ce qui vient de suite à l'esprit, c'est qu'elles sont victimes de comportements sectaires. Des gens sans scrupules profitent de leurs faiblesses pour s'engouffrer dans le vide de leurs existences et les manipuler de telle sorte qu'aucun retour en arrière ne puisse être possible.

Alors que, peut-être, il aurait suffit d'une simple consultation chez le psychologue!